Il arrive qu’une entreprise, à l’instar d’un particulier, décide d’investir dans des produits financiers (actions ou obligations), afin d’en tirer un bénéfice. Les placements financiers de type spéculations boursières permettent à l’entreprise de faire fructifier un excédent de trésorerie non utilisé. Plutôt que de se distribuer des dividendes, les dirigeants choisissent d’investir dans des produits de placements qui sont légèrement différents de ceux des particuliers.
Après une courte définition des produits de placements, nous aborderons ici uniquement le sujet des profits tirés des valeurs mobilières de placement, enregistrées dans les comptes financiers de la classe 5 (503 : actions, 506 : obligations). Il va de soi que tout gain obtenu suite à une opération boursière doit être comptabilisé. De quelle manière ? La comptabilisation des OPCVM : c’est ce que nous allons voir dans cet article.
PLAN
Qu’est-qu’un OPCVM ?
Comme l’indique la définition de Boursorama [1], un OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) est un produit de placement boursier réalisé par l’entreprise dans l’objectif d’en tirer un bénéfice financier. Il s’agit d’un intermédiaire permettant d’investir sur un grand nombre de places boursières. L’avantage de l’OPCVM est que le risque est plus limité par rapport à une opération de trading “sauvage”, car les transactions sont effectuées avec une gestion des risques calculée.
OPCVM : SICAV, FCP, ACTIONS, etc…
Il existe une grande variété de produits de placement. Les plus connus sont probablement les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable), les FCP (fonds commun de placement) ou encore les bons du Trésor. Le plus souvent, les produits de placement sont considérés comme générant des bénéfices à court terme.
Comme l’indique le site droit du net, tous ces produits financiers font partie d’une stratégie de trading mise en place par les entreprises comme par les particuliers. Le trading est une activité qui peut s’avérer lucrative, mais dans laquelle il est aussi très facile de perdre son investissement de départ. Quoi qu’il en soit, il convient toujours, pour une entreprise, de comptabiliser ses gains ou ses pertes afin d’avoir un bilan comptable équilibré et sain.
Si le trading vous intéresse, je vous invite à lire cet article complet sur le sujet : https://droitdunet.fr/apprendre-le-trading/
OPCVM comptabilisation : différencier les produits financiers des produits exceptionnels
Nous l’avons vu, les titres détenus par l’entreprise lui procurent en principe des revenus. Il s’agit de revenus financiers exceptionnels qui n’entrent pas dans le cycle d’exploitation habituel de l’entreprise. Distinguons tout d’abord les produits financiers de la classe 76 des produits exceptionnels de la classe 77.
- Les produits financiers représentent les intérêts que l’entreprise obtient grâce aux prêts qu’elle accorde ou aux placements financiers qu’elle effectue.
- Les produits exceptionnels, eux, concernent uniquement des opérations de gestion, des opérations en capital, des opérations de fiducie et toutes les subventions reçues.
Dans le cas qui nous concerne ici, la comptabilisation des sommes perçues dans le cadre d’un trading se fera dans les comptes 761 à 764 : revenus des titres ou créances.
Comptabilisation vente produits financiers
Il existe deux types de placement courants pour les entreprises : les SICAV (sociétés d’investissement à Capital variable) et les FCP (fonds commun de placement). La plupart du temps, ces actions sont achetées pour être revendues à court terme.
Lorsque le prix de vente du placement est supérieur au coût d’achat, l’entreprise a réalisé une plus-value qui sera comptabilisée comme ceci :
- au débit du compte 512 : banque : le montant total de la cession
- au crédit du compte 503 : actions ou 506 : obligations : le prix d’achat de l’action ou obligation
- au crédit du compte 767 : produits nets sur cession de valeurs mobilières de placement : la plus-value réalisée
“Coupons” et Comptabilisation quote-part de résultat
Lorsque l’entreprise perçoit des coupons, cela constitue pour elle un produit à caractère financier. Qu’est-ce qu’un coupon ? C’est le terme qui désigne les intérêts (dans le cas des obligations) ou les dividendes (dans le cas des actions) distribués aux investisseurs. Cette somme d’argent est versée à intervalles réguliers.
Elle s’enregistre comme suit :
- au débit du compte 512 : banque : le montant perçu
- au crédit du compte 764 : revenus des valeurs mobilières de placements : la contrepartie
A noter que pour les FCP, même si le traitement comptable est similaire à celui des SICAV, le bénéfice est distribué obligatoirement au plus tard cinq mois après la clôture de l’exercice.
En fin d’exercice, si un coupon est acquis mais que le versement n’a pas encore eu lieu, il convient de considérer cette somme comme un produit à recevoir et la comptabiliser de la façon suivante :
- au débit du compte 5088 : intérêts courus sur obligations, bons et valeurs assimilées : le montant prévu
- au crédit du compte 764 : revenus des valeurs mobilières de placement : la contrepartie
Nous n’avons vu ici qu’une partie de la comptabilisation des produits de placements. Selon s’il s’agit d’un placement à court ou long terme et selon le type d’investissement, les comptes utilisés en comptabilité seront différents.
Un portefeuille titres peut se composer, selon la terminologie du PCG, de trois catégories de titres :
- les titres de participation (comptes de la classe 26)
- les autres immobilisations financières (comptes de la classe 27)
- les valeurs mobilières de placements (comptes de la classe 50)
C’est cette dernière catégorie que nous avons traitée dans cet article : les titres émis par les OPCVM.
SOURCES & ANNEXES
[1] défintion OPCVM par Boursorama : https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/qu-est-ce-qu-un-opcvm-5778efdb04954865321e989262606978
Rédactrice et comptable dans la vie, j’exerce une activité à mon compte et j’accompagne de nombreuses entreprises au quotidien. J’apporte mon expertise sur controledegestion.org