Dans le Plan Comptable Général, les comptes sont répartis en neuf classes. La classe 1 fait partie des comptes de bilan et comprend les comptes de capitaux. Ces comptes indiquent le montant des ressources permanentes dont dispose l’entreprise, à savoir :
- les ressources propres (ou capitaux propres) externes : capital et réserves (uniquement pour les sociétés),
- les ressources propres internes : le résultat de l’exercice,
- les ressources permanentes étrangères : les emprunts et dettes assimilées, les subventions d’investissement,
- les provisions pour risques et charges et les provisions réglementées.
PLAN
Compte 101 en comptabilité : à quoi sert-il ?
Nous allons nous intéresser plus particulièrement dans cet article au compte 101 qui est le compte Capital, dans le cadre d’une entreprise individuelle.
Les opérations à flux unique
En comptabilité, l’enregistrement d’un flux réel entraîne l’enregistrement, en contrepartie, d’un flux monétaire de sens opposé. Parfois, les deux flux sont échangés simultanément. Il s’agit alors d’une opération au comptant. Quand les deux flux sont décalés dans le temps, c’est une opération à crédit.
La dualité des flux se traduit par un enregistrement en partie double dans deux comptes distincts avec, en cas de décalage dans le temps, l’utilisation d’un compte de tiers.
Il existe cependant des opérations ne donnant lieu qu’à un flux unique, sans contrepartie. Ce sont notamment :
- les apports de l’exploitant, propriétaire de l’entreprise,
- ses prélèvements,
- les emprunts.
La méthode de la partie double a été étendue à ces opérations, afin d’uniformiser la saisie comptable. De ce fait, toute inscription au débit d’un compte s’accompagne d’une inscription d’égal montant au crédit d’un autre compte et cela, sans aucune exception.
Les apports de l’exploitant individuel
Avant même d’avoir effectué aucun travail ni encaissé aucune recette, l’entreprise doit disposer de moyens qui doivent être apportés par l’exploitant, soit en nature, soit en numéraire. Ces apports constituent un flux entrant dans l’entreprise. Ils sont enregistrés au débit des comptes correspondant à leurs natures respectives : banque pour le numéraire, immobilisations pour les biens immobiliers, matériel et mobilier, etc.
Ces flux d’entrée n’ont pas de contrepartie en sortie. L’exploitant ne reçoit rien en échange de ses apports. On crédite malgré tout un compte, le compte Capital individuel (101). Celui-ci ne représente ni un flux ni une dette. Sa fonction est uniquement d’assurer le respect du principe de la partie double.
Les prélèvements de l’exploitant individuel
Normalement, une entreprise réalise des bénéfices. Ceci permet à l’exploitant de prélever régulièrement dans la trésorerie les sommes nécessaires à ses besoins personnels. Ces prélèvements constituent des flux monétaires sortant de l’entreprise.
On les inscrit au crédit du compte banque. Mais, l’exploitant n’apporte rien à l’entreprise en échange. L’équilibre du débit et du crédit est assuré en débitant le compte 108 : compte de l’exploitant. En effet, l’utilisation du compte 101 sert surtout à distinguer l’apport initial des apports et des retraits en cours d’exercice. Cependant, en fin d’exercice, le solde du compte 108 est viré au compte 101.
Le compte 108 est en principe créditeur. Lorsqu’il est débiteur, cela signifie que l’exploitant s’est octroyé trop de rémunérations.
Les emprunts
Les apports de l’exploitant sont souvent insuffisants pour fournir tous les moyens nécessaires à la création et au développement d’une entreprise. Ils doivent donc être complétés par des emprunts. Lors de la réalisation de l’emprunt, il faudra débiter le compte banque. Il n’y a pas non plus, dans ce cas, de flux sortant, mais ce n’est pas le compte Capital qui est concerné. On utilisera le compte intitulé : emprunts.
Le capital social d’une société
Le capital social n’existe pas pour une entreprise individuelle. Il concerne uniquement les sociétés et représente le montant des valeurs apportées par les associés, en nature ou en espèces. Il est divisé en actions ou parts et peut être amené à augmenter ou à diminuer.
Le compte 101 est crédité du montant des apports initiaux et des augmentations de capital. Il est débité des réductions de capital (absorption de pertes ou remboursement aux associés par exemple).
Rédactrice et comptable dans la vie, j’exerce une activité à mon compte et j’accompagne de nombreuses entreprises au quotidien. J’apporte mon expertise sur controledegestion.org