Les raisons pour vouloir identifier précisément – et, si possible, aisément – une entreprise sont à la fois multiples et parfaitement légitimes. Pourtant, de prime abord, entre le SIREN, le NIC ou bien encore le SIRET, la numérologie des sociétés, établissements, et autres raisons sociales, peut apparaître complexe et réservée aux initiés. C’est justement cette apparente contradiction qui nous a conduit à rédiger le présent article autour de l’identité d’entreprise. Dans quelques minutes, vous aurez toutes les cartes en main pour identifier une entreprise facilement.
Comment identifier à coup sûr une entreprise ?
Lorsque l’on pose cette question à une population ciblée – ayant fait des études supérieures, par exemple – vous pouvez être certain(e) que l’une des réponses les plus citées concernera le SIREN. Toutefois, comme nous le verrons ensemble, le SIRET est encore plus précis dans sa définition.
Le SIREN – la « carte d’identité » d’une entreprise
Le Système d’Identification du Répertoire des ENtreprises est le répertoire le plus connu, figurant sur les factures et les devis, ainsi que sur l’ensemble des déclarations fiscales et sociales issues d’une entreprise.
Géré par l’INSEE, ce SIREN apparaît aussi dans les mentions légales figurant sur le site Web d’une entreprise, sans oublier les documents d’ordre commercial et les CGV (conditions générales de vente).
Concrètement, il s’agit d’une suite de 9 chiffres, découpée en trois séquences de trois chiffres, et n’ayant aucun lien avec l’ordre d’inscription de l’entreprise – dit autrement, ce n’est pas un code de classement des entreprises, mais bien un « simple » numéro d’enregistrement. En outre, en lui-même, le SIREN ne contient aucune information sur les caractéristiques de l’activité de l’entreprise qui l’a demandé.
D’ailleurs, si vous souhaitez obtenir ce type de renseignements, c’est vers le code APE (Activité Principale Exercée) qu’il faut se tourner, lui-même découlant de la NAF (Nomenclature d’Activités Française), pilotée là encore par l’INSEE.
Notez bien que le SIREN ne concerne pas uniquement les entreprises industrielles et commerciales, puisqu’il englobe aussi les artisans et les administrations publiques. Un SIREN donné ne peut donc être attribué qu’une seule et unique fois ; cela implique une disparition du répertoire lorsque l’entreprise concernée se trouve en cessation d’activité ou en dissolution.
LE SIRET, l’outil idéal pour « descendre » au niveau de chaque établissement
La construction du SIRET – Système Informatique pour le Répertoire des Entreprises sur le Territoire – est relativement simple, puisqu’elle repose sur les 9 chiffres du numéro de SIREN, auxquels viennent se greffer les 5 chiffres du NIC (Numéro Interne de Classement).
De façon schématique, l’on peut donc dire que SIREN + NIC = SIRET.
A ce stade, vous vous dîtes peut-être « soit, mais qu’est-ce que le NIC ? ». Il s’agit en fait d’un numéro servant à identifier précisément une entité au sein d’une entreprise, et le plus souvent, il se compose de 3 zéros « 000 », suivi de 2 chiffres, le premier correspondant au nombre d’établissement dans la société immatriculée, et le dernier à une clé de contrôle.
Le NIC étant lié à un établissement / une entité en particulier, le SIRET également, et en cas de changement d’adresse, il doit donc être modifié – contrairement au SIREN, qui se « restreint » à l’échelle de l’entité juridique de l’entreprise. Ainsi, le SIRET se révèle plus précis, permettant de localiser précisément une entité donnée.
Notons que le fait d’avoir un SIRET est une obligation pour les entreprises lorsqu’elles emploient des salariés – d’où le fait que ce numéro figure sur les fiches de paie – ainsi que pour celles qui doivent d’acquitter de la TVA ou de l’IS (impôt sur les sociétés). Ne pas avoir de SIRET équivaudrait donc non seulement à ne pas pouvoir embaucher, mais également à ne pas émettre de facture, ni payer d’impôts, ni d’ailleurs solliciter de subventions étatiques.
Si l’on croise le SIRET avec le code APE précédemment évoqué, il devient possible de comprendre ce que telle ou telle entité fait réellement au sein d’une entreprise donnée – en différenciant par exemple les unités de production des centres de décision, ou bien en identifiant le siège social d’une JV (Joint Venture).
Afin de trouver un numéro de SIRET, gratuitement et en quelques clics seulement, n’hésitez pas à utiliser le moteur de recherche de Manageo, qui dispose de plus de 10 millions d’entreprises françaises référencées dans sa base de données.
Pour quelles raisons peut-on avoir besoin d’identifier une entreprise ?
L’une des principales motivations de ce type d’identification réside, tout simplement, dans un souhait de prise de contact, notamment dans une optique de prospection. Qui plus est, en amont du lancement d’une véritable relation d’affaire avec un nouveau client, recueillir un maximum d’informations sur celui-ci prend tout son sens – notamment en ce qui concerne sa solvabilité.
Cette remarque s’applique d’autant plus lorsqu’il est question d’investir dans une entreprise, de lui faire crédit, voire même de la racheter. Le fait de connaître ses fournisseurs potentiels ne doit pas non plus être négligé, car de leur sérieux et de leur pérennité peut dépendre l’efficacité de votre structure.
Les outils de référencement des entreprises s’avèrent également utiles pour lancer des études de marché, ainsi que des analyses économiques liées à un territoire et/ou à un secteur. Pour votre propre entreprise, cette numérologie présente l’intérêt majeur de vous rendre visible et identifiable auprès de vos partenaires – condition sine qua non pour réaliser des échanges commerciaux de qualité.
De fait, sachant qu’il peut exister plusieurs entreprises et établissements pour une seule et même raison sociale, sans oublier que des noms commerciaux très proches peuvent venir complexifier le sujet, disposer d’un identifiant unique se révèle absolument indispensable.
Enfin, de plus en plus de candidats au recrutement cherchent à obtenir un maximum d’informations sur les sociétés qui les intéressent avant de postuler.
Jean est un passionné de comptabilité. Après ses études d’économies, il se lance dans l’univers du web pour partager ses connaissances. Il est actuellement éditeur et rédacteur en chef du magazine controledegestion.org