Une personne qui décide de se lancer à son compte pense généralement à la création ou à la reprise d’entreprise. Elle choisit alors un statut juridique, fiscal et social du registre des sociétés et toutes les contraintes qui vont avec. Il existe pourtant des alternatives commodes au salariat comme le portage salarial. C’est un moyen idéal de lancer une micro société sans avoir trop de paperasses. Cet article vous propose un tour d’horizon et une définition du portage salarial.
PLAN
A qui s’adresse le portage salarial ?
Le portage salarial est destiné à certaines professions libérales comme les coachs, les consultants en entreprise, les graphistes, les secrétaires indépendantes, les formateurs ou même certains artisans. Devenir salarié porté permet de travailler en tant qu’indépendant et peut vous éviter les nombreux inconvénients et les lourdeurs administratives liée à la création d’une entreprise.
Apparue à la fin des années 80, cette nouvelle forme de travail n’était pas réglementée au départ mais elle a fait son chemin jusqu’à obtenir sa propre convention collective en 2017. Le statut est maintenant défini dans l’article L1254-1 du Code du travail.
Comment fonctionne le portage salarial ?
Un travailleur en portage salarial signe un contrat (CDD ou CDI) avec une société de portage salarial, comme un véritable contrat de travail. Il devient alors salarié de cette société et bénéficie, à ce titre, de tous les avantages des salariés du privé :
- sécurité sociale
- chômage
- congés payés
- retraite
- etc.
Par contre, il reste libre de son temps et de son travail. C’est à lui que revient la tâche de trouver des clients, de fixer ses prix, d’organiser ses missions. La société de portage intervient uniquement dans la facturation et l’encaissement. Elle s’occupe de la gestion administrative et comptable et verse une rémunération au travailleur « porté » selon le chiffre d’affaires qu’il a réalisé, après déduction des cotisations sociales légales.
Combien ça coûte le portage salarial ?
Pour se rémunérer, la société de portage salarial prend une commission variable, calculée sur le chiffre d’affaires HT (de 5 à 10 %). Plus le chiffre d’affaires est important, moins le pourcentage de commission sera élevé. Contrairement à une entreprise classique, il n’est pas nécessaire d’avoir un compte en banque dédié ni une assurance responsabilité civile professionnelle. Il n’y a pas non plus de cotisation foncière des entreprises (CFE) à payer chaque année.
Les charges sociales prélevées sont plus importantes : 50 % du chiffre d’affaires HT contre 12,8 % ou 22 % chez les micro entrepreneurs. Il est cependant possible de réduire ces charges en déclarant des frais professionnels : achat d’un ordinateur ou de fournitures de bureau, abonnement téléphone ou internet, etc. Enfin, la société peut proposer, en échange d’une commission plus élevée, de bénéficier de la déduction des frais de déplacement (frais kilométriques, hébergement, restauration, transport…).
Avantages du portage salarial
Pour certains professionnels, les avantages du portage salarial sont évidents :
Conclusion : Selon le secteur d’activité, le portage salarial peut s’avérer être le meilleur moyen de se lancer rapidement et sans risques dans l’entrepreneuriat. Le statut est simple et souple, le cadre de travail clair et réglementé. L’entrepreneur ne se sent pas seul tout en restant autonome. Il fait partie d’un réseau qui peut lui apporter un soutien non négligeable.
Rédactrice et comptable dans la vie, j’exerce une activité à mon compte et j’accompagne de nombreuses entreprises au quotidien. J’apporte mon expertise sur controledegestion.org