Dans le cadre d’une perte pour l’entreprise, il est nécessaire d’enregistrer une dépréciation comptable. Cet article vous donnera les bases pour enregistrer une dépréciation comptable.
Définition d’une dépréciation comptable
Une dépréciation comptable est une réduction à la valeur comptable d’un actif qui reflète l’usure ou la perte de valeur attendue de cet actif au fil du temps. Elle est enregistrée sur les comptes de l’entreprise afin de refléter de manière plus précise la valeur réelle de cet actif.
La dépréciation comptable est souvent utilisée pour les actifs qui ont une durée de vie limitée, tels que les équipements, les machineries, les véhicules, etc. Elle permet de refléter la perte de valeur de ces actifs au fil du temps et de les évaluer de manière plus précise sur les comptes de l’entreprise. (voir aussi : les comptes clients douteux)
La dépréciation comptable est généralement calculée en utilisant une méthode de dépréciation telle que la méthode linéaire ou la méthode de dépréciation dégressive. Le montant de la dépréciation est alors enregistré sur les comptes de l’entreprise et est pris en compte dans le calcul des résultats de l’entreprise.
A quel moment comptabiliser une dépréciation comptable ?
Il existe de nombreuses situations dans lesquelles une entreprise peut être amenée à comptabiliser une dépréciation comptable. Voici quelques exemples de situations qui peuvent nécessiter une dépréciation comptable :
- Lorsque l’actif a une durée de vie limitée : Si l’actif a une durée de vie limitée et que sa valeur attendue est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation comptable peut être nécessaire afin de refléter sa valeur réelle sur les comptes de l’entreprise.
- Lorsque l’actif est obsolète : Si l’actif est devenu obsolète ou ne répond plus aux normes ou aux exigences en vigueur, il peut être nécessaire de comptabiliser une dépréciation comptable afin de refléter sa perte de valeur.
- Lorsque l’actif est endommagé : Si l’actif est endommagé de manière significative, il peut être nécessaire de comptabiliser une dépréciation comptable afin de refléter sa perte de valeur.
- Lorsque l’actif est déprécié de manière anticipée : Dans certains cas, une entreprise peut décider de déprécier un actif de manière anticipée, même s’il n’a pas encore atteint sa durée de vie prévue. Cela peut être le cas si l’entreprise prévoit une baisse significative de la demande pour cet actif ou si elle a l’intention de le remplacer par un actif plus performant à court terme.
- dépréciation créance client : si vous avez une créance irrécouvrable suite à un client douteux, il faudra alors envisager la comptabilisation d’une dépréciation.
Il est important de noter que la dépréciation comptable est une estimation basée sur des hypothèses et des projections et qu’elle peut être ajustée au fil du temps en fonction de l’évolution de la valeur réelle de l’actif.
Comment comptabiliser une dépréciation client dans le cadre d’une créance douteuse ?
Chaque année, en fin d’exercice, le montant de la dépréciation des créances douteuses est réévalué. Il va dépendre de l’évolution de la situation : éventuel recouvrement de la créance et ancienneté de celle-ci, notamment. Enregistrer une dépréciation se fera de la façon suivante :
détails | DÉBIT | CRÉDIT |
dotation aux provisions pour dépréciation des créances : la somme HT supposée perdue | compte 68174 | |
provisions pour dépréciation des comptes de clients : la contrepartie | compte 491 |
Comment passer une écriture en perte (dépréciation) ?
Lorsque la perte est définitive, la créance est dite irrécouvrable. Les créanciers chirographaires, qui ne bénéficient pas de privilèges accordés par la loi (hypothèque ou nantissement, par exemple), subissent une perte et doivent l’enregistrer comme telle en comptabilité :
détails | DÉBIT | CRÉDIT |
perte sur créances irrécouvrables : le montant HT | compte 654 | |
Tva collectée : la tva non perçue | compte 44571 | |
clients douteux : le montant TTC | compte 416 |
Ils doivent également faire une reprise de la dépréciation grâce à l’écriture suivante :
détails | DÉBIT | CRÉDIT |
dépréciations des comptes clients : le montant HT | compte 491 | |
reprises sur dépréciations des actifs circulants : la contrepartie | compte 7817 |
Attention, la récupération de la TVA ne peut se faire que si l’entreprise, après avoir engagé des poursuites envers son client, apporte la preuve du caractère irrécouvrable de la créance. Un certificat d’irrécouvrabilité lui est délivré pour justifier l’enregistrement de la créance en perte.
Quelle est la différence entre une provision et une dépréciation ?
La constitution de provisions et de dépréciations est une application du principe comptable de prudence. On les utilise lorsqu’il existe un risque de non paiement de certaines créances. Selon le PCG, “la dépréciation est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles”.
À la clôture de l’exercice comptable, les créances douteuses sont d’abord transférées dans le compte 416. Puis, des dépréciations sont comptabilisées dans les comptes 68174 et 491. Elles correspondent à la fraction des créances douteuses dont le règlement est incertain.
L’article 120-3 du Plan Comptable Général prévoit de passer une écriture de dépréciation quand un élément de l’actif perd de sa valeur. Cette opération se fera toujours à la clôture de l’exercice. La dépréciation dans le cas de créances clients correspond à la partie potentiellement non recouvrable.
Jean est un passionné de comptabilité. Après ses études d’économies, il se lance dans l’univers du web pour partager ses connaissances. Il est actuellement éditeur et rédacteur en chef du magazine controledegestion.org