comptabiliser client douteux

Comment comptabiliser les clients douteux ?

Vous avez des encours clients à n’en plus finir et vous sentez que certains clients ne vont pas honorer leurs paiements ? Voici comment effectuer la comptabilisation des clients douteux ?


En comptabilité, il convient de distinguer les créances douteuses des créances classiques (voir aussi les types de créances) Une créance est une somme d’argent non encore payée par un débiteur suite à une livraison de biens ou à une prestation de services. Elle est due à une certaine échéance.

Si l’échéance est passée et que le débiteur ne se manifeste pas malgré les relances, il y a un “doute” sur son intention ou sa capacité à régler sa dette. Il devient alors un client douteux. Dans cet article, nous étudierons comment effectuer la comptabilisation des clients douteux.

Quand un client est-il considéré comme douteux ?

Dès qu’il y a dépassement d’échéance, le créancier ne doit pas tarder à relancer son client, de préférence par courrier, sinon par mail ou par téléphone. Dans un premier temps, il peut s’agir d’un oubli, d’une négligence ou même d’une contestation de la part du débiteur (voir aussi : les créances litigieuses).

Par contre, après deux lettres de relances infructueuses, si le client continue de ne pas répondre, les chances d’obtenir le règlement s’amenuisent. On parle alors de “client douteux” lorsqu’en présence d’une créance certaine, liquide et exigible, le recouvrement semble incertain.

Comment identifier une créance douteuse ?

Il existe quelques principes qui permettent d’identifier un compte client douteux et pour savoir si une créance est douteuse ou saine pour la comptabilité.

  • Une créance doit être certaine : son existence peut être prouvée (à l’aide d’une facture principalement) et n’est pas contestée.
  • Une créance doit être liquide : le prix exact de la créance figure sur la facture de façon claire.
  • Une créance doit être exigible : les délais de paiement accordés sont entièrement écoulés.

Étapes à suivre pour comptabiliser un client douteux

Avant d’effectuer une provision pour client douteux, la créance doit d’abord figurer dans les actifs et ne pas être litigieuse. Ensuite, il appartient à l’entreprise de prouver que le recouvrement de la créance est compromis et qu’une perte est possible. C’est seulement si ces conditions sont réunies que la provision peut être déduite fiscalement, ce qui veut dire qu’elle ne fera pas partie du résultat imposable.

Enregistrer des provisions peut donc permettre de payer moins d’impôts mais ce n’est pas une pratique à privilégier car le fisc n’admet pas toujours toutes les provisions. L’objectif principal doit rester de donner une image fidèle de la situation comptable de l’entreprise.

Une fois que la créance est jugée litigieuse, vous pouvez enregistrer la dépréciation qui permet de comptabiliser la perte pour l’entreprise.

Comment provisionner un client douteux ?

La comptabilisation d’une créance douteuse s’enregistre en passant une provision pour créance douteuse. L’écriture est la suivante :

détailsDEBITCREDIT
la somme duecompte 416
la contrepartiecompte 411
Comptabilisation client douteux

Il n’est pas possible de récupérer la TVA sur une créance douteuse tant qu’elle n’est pas considérée comme irrécouvrable. Il peut arriver que le client finisse par s’acquitter de sa dette. Il faut alors procéder à une reprise de la provision et la créance redeviendra un actif pour l’entreprise.

Quand faut-il solder ses clients douteux ?

Lorsqu’il existe une véritable incertitude quant au recouvrement de la créance, celle-ci reste douteuse. Par contre, dès que la preuve est fournie que le client ne s’acquittera jamais du règlement de sa dette (souvent en cas de liquidation judiciaire), on parle de créance irrécouvrable car elle est définitivement perdue. C’est à ce moment-là seulement qu’on soldera le client douteux.

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